Les travaux de l'atelier national multilatéral consacré au Liban ont été lancés à Beyrouth les 30 et 31 mars 2022 dans le cadre de la deuxième phase du projet « SOLiD : Promouvoir le dialogue social dans les pays du sud de la Méditerranée ».
La conférence réunit des représentants de l'Union européenne, d'organisations internationales, d'employeurs, de syndicats, d'organisations de la société civile et d'autorités locales pour discuter des moyens d'établir et de renforcer le dialogue social dans la région, en renforçant les structures formelles qui permettent la mise en œuvre des accords et des droits du travail.
Les intervenants ont souligné l'importance d'établir un dialogue social entre les parties concernées au Liban, qui constitue une condition préalable pour surmonter les défis économiques et politiques.
Les partenaires du projet ont aussi appelé à la mise en œuvre rapide de la Charte SOLiD pour le dialogue social qui réunira les parties sociales au Liban dans un espace de dialogue et de recherche de solutions aux défis sociaux et économiques : les solutions proposées constituent un engagement partagé et conscient et un plaidoyer résolu pour le dialogue social au Liban et dans tout le sud de la Méditerranée.
Lors de la séance d'ouverture, M. Rein Nieland, chef de la coopération délégation Européenne au Liban, a confirmé que le monde a été touché par la crise ukrainienne, ainsi que par la pandémie de Corona, et que le Liban souffre de problèmes économiques majeurs, surtout après l'explosion de Beyrouth, et un plan européen a été développé pour lancer des réformes au Liban, montrant que le but du plan est de travailler avec la société civile dans toutes les décisions cruciales qui sont prises dans le pays.
Le représentant de l'Organisation internationale du travail, M. Igor Bosc, a confirmé qu'il y a un grand changement dans le monde, et l'importance du dialogue social aujourd'hui est de s'adapter aux changements qui se produisent, soulignant qu'un pays comme le Liban dépend des exportations, et aujourd'hui il y a une production locale qui améliore la capacité de survie, et les Libanais produisent de nouveaux matériaux, et le travail doit être fait sur les droits des travailleurs.
Le directeur du projet SOLiD, M. Mustafa Tlili, a souligné dans son discours que l'importance du projet SOLiD réside dans le fait qu'il comprend de grands défis et aspire à donner aux acteurs sociaux, y compris les organisations de la société civile et les gestionnaires municipaux dans les pays du sud de la Méditerranée, l'idée des conditions sociales et économiques et à formuler des recommandations qui permettent de créer de nouvelles politiques dans leurs pays.
Pour sa part, la directrice générale de BUSINESSMED, Madame Jihen Boutiba, a déclaré que la première phase du projet SOLiD a pris des années avant qu'ils puissent persuader les gouvernements de signer la Charte SOLiD. Elle a souligné que l'objectif est de se mettre d'accord sur les recommandations qui seront soumises aux nouveaux gouvernements à l'issue de ces dialogues.
Des groupes de travail dirigés par des experts sociaux et économiques ont examiné les politiques macroéconomiques et les questions économiques actuelles au Liban, en se concentrant sur les outils financiers, les politiques de revitalisation du marché du travail et le plan de sauvetage économique.